Comme chaque mois depuis 2014, le maire Karl Olive, accompagné d’élus et des chefs de service est allé à la rencontre des Pisciacais à l’occasion d’une réunion publique. Lundi 4 décembre, les habitants du quartier Beauregard étaient conviés au restaurant du complexe Marcel-Cerdan pour découvrir les projets de la Ville et échanger avec les élus.
Pour démarrer la réunion, le maire Karl Olive a d’abord rappelé les projets qui vont se développer près de Beauregard, le futur quartier Maurice-Clerc, le Campus Paris Saint-Germain, le musée Le Corbusier et les travaux pour le nouveau bâtiment du centre hospitalier intercommunal de Poissy Saint-Germain (Chips).
L’Atelier Grether a ensuite présenté les premiers résultats de l’étude urbaine sur le quartier Beauregard, « réalisée après avoir fait un constat de l’état du quartier et avoir dialogué avec tous les acteurs, des bailleurs aux habitants », a précisé François Grether. Trois scenarios ont été élaborés après ces échanges.
La première piste opte pour la mise en valeur de Beauregard comme quartier résidentiel paysager, ce qui impliquerait une réhabilitation profonde des bâtiments.
La deuxième, plus radicale, propose une transformation de Beauregard, qui deviendrait un véritable centre urbain sur le plateau. Cela suppose une densification du bâti, un renouvellement et une diversification des logements et une extension de l’attractivité de la place Racine.
Enfin, une troisième hypothèse prévoit de concevoir Beauregard avec des composantes urbaines différenciées. Il y aurait alors un mix entre réhabilitation et renouvellement des immeubles.
« Il ne s’agit pas ici d’un projet, a tenu à préciser François Grether. C’est un travail qui débute, avec vous. Les premiers retours nous indiquent qu’il faudra imaginer un quatrième scenario. »
Samira Tafat, du conseil citoyen de Beauregard est intervenue après cette présentation. « Nous pouvons participer à toutes les étapes de ce processus et c’est une bonne chose, a-t-elle affirmé. En l’état, ces projets ne nous conviennent pas, c’est pourquoi nous en avons demandé un quatrième. Nous souhaiterions gommer l’image vieillotte de notre quartier. Nous sommes conscients que cela prendra du temps. »
Après ces présentations, les habitants ont pu interpeler élus et bailleurs, à l’image d’un propriétaire se plaignant de ne pas être informé du chantier Vilogia qui se déroule devant chez lui. « Nous sommes d’accord pour que le quartier soit aménagé mais nous souhaitons être informés de ce qui se fait. » « Nous avons déjà tenu une réunion sur ce dossier, s’est étonné le maire Karl Olive. En outre, des référents de quartier ont été créés : n’hésitez pas à vous adresser à eux, les informations nous sont ensuite remontées. »
« Il y a en effet déjà eu plusieurs réunions à propos de ce chantier qui connaît des problèmes d’organisation et de sécurité, a confirmé Samira Tafat. A chaque fois nous avons été appuyés par la Ville. »
Des locataires ont ensuite interrogé le bailleur Domnis sur les problèmes de chauffage dans leur logement. « Nous avons signé pour avoir 19°C et nous en sommes loin », s’est plaint un habitant. « Il existe en effet des problèmes de chauffage, a reconnu Domnis. Nous avons mis en place un numéro d’urgence en cas de problème et notre prestataire intervient en cas de besoin. Nous sommes à l’écoute et c’est une priorité pour nous. » Des paroles mises en doute par les locataires : « Personne ne répond quand nous appelons et personne n’intervient, surtout pas le week-end ! » « Nous allons transmettre cette revendication forte pour résoudre le plus rapidement possible ces problèmes », a répondu Gwenael Legrand, de Toit et Joie, qui assure en ce moment la présidence d’ASL, syndic responsable des parties communes (dont le chauffage) sur Beauregard. La situation sera surveillée de près par la Ville : « J’enverrai une lettre à ASL qui a connaissance de ce sujet depuis quelques semaines déjà, a commenté le maire. Il est inadmissible que cela perdure, il faut trouver une solution. »
Un habitant de la rue des Oliviers a interrogé l’édile sur l’avenir du terrain de la boulangerie Touflet à Poissy : « Deux hectares vont être libérés, qu’est-il prévu sur cet espace ? » « En 2015, Touflet voulait quitter Poissy et est venu nous voir. Nous leur avons proposé de s’installer dans le futur Technoparc 2 et ils ont accepté, a répondu Karl Olive. Sur le terrain de Beauregard, nous sommes aujourd’hui en discussion avec Touflet pour monter une opération qui mêle logements en accession à la propriété et une maison de santé. Nous sommes au tout début du projet mais il s’agit d’une piste intéressante. »
Sur les écoles, un habitant a demandé si les établissements du plateau bénéficiaient des mêmes moyens que ceux du centre-ville pour les sorties pédagogiques. « A Poissy, il existe le principe d’équité entre toutes les écoles, a rassuré Vanessa Hubert, élue en charge des affaires scolaires. Un montant est attribué par enfant et chaque école en dispose pour monter un projet pédagogique, qui doit être ensuite validé par l’Inspection académique. La Ville fournit en outre les bus gratuitement aux écoles. »
Des interrogations se sont également fait jour sur l’avenir des piscines : « Elles sont vieillissantes. Qu’est-il prévu pour leur avenir ? »
« La compétence sport va passer à la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise au 1er janvier 2018, ce qui inclut les équipements et les salariés, a précisé le maire. A Poissy, il existe en effet deux piscines, certes vieillissantes mais très bien entretenues. Le temps passant, la CU devra se poser la question d’une rénovation ou de la création d’une nouvelle piscine ou d’un pôle aquatique. En attendant, rien ne changera pour les usagers, la Ville restera la porte d’entrée. »
Samira Tafat est revenue sur la problématique de l’emploi local : « Avec tous les projets qui existent sur Poissy, est-il possible d’aller voir les entreprises concernées et de leur demander quels profils sont susceptibles de les intéresser à terme afin que nos jeunes puissent se former ? » « C’est une belle idée, a reconnu le maire Karl Olive. En octobre nous avons organisé une réunion avec le Paris Saint-Germain, Eole, les promoteurs du quartier Rouget-de-Lisle pour les sensibiliser à cette question de l’emploi local, qu’ils sachent utiliser les forces vives du territoire. »
Pour conclure la réunion, l’édile a souhaité abordé le dossier des incivilités. « On me dit parfois que la ville est sale… Mais chacun a sa part de responsabilité. On ne peut pas déposer ses déchets, ses encombrants n’importe où n’importe quand ! Un calendrier existe, largement diffusé. Sachez que chaque enlèvement a un coût et que, au final, ce sont les administrés qui le supportent. Si vous voyez quelqu’un être “indélicat“, n’hésitez pas à nous appeler, grâce aux caméras de vidéosurveillance nous avons la possibilité de de le retrouver. » Dernier thème évoqué par l’élu, les rodéos sauvages : « Je souhaite que les députés fassent évoluer la loi, que la police puisse confisquer les engins. J’en appelle également à la responsabilité de tous, en particulier des bailleurs : vous êtes responsables de ce qui est déposé dans vos locaux. »
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