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Jeudi 8 juin, de nombreux Pisciacais et élus étaient réunis aux côtés du maire Karl Olive, des autorités et associations patriotiques pour honorer la mémoire des soldats morts pour la France en Indochine. Stéphane Grauvogel, sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye, était présent lors de cette cérémonie qui s'est déroulée devant la stèle de la rue des Ursulines dédiée aux combattants de ce conflit.

« Le tombeau des héros est le cœur des vivants » C'est par cette citation d'André Malraux que le maire de Poissy a débuté son discours. « Nous sommes les dépositaires de l’héroïsme de tous ces jeunes Français qui sont allés se perdre au bout du monde pour défendre l’honneur de la France. C’est au fond de notre cœur que vivent encore les sacrifices de tous ces jeunes Français. En leur rendant hommage aujourd’hui, en leur accordant une place particulière dans votre cœur, ne serait-ce qu’un moment, vous ranimez la flamme qui leur a permis de tenir face à la peur, face à l’angoisse, face à l’abandon et face au traumatisme d’une guerre que personne ne voulait véritablement mener », a souligné Karl Olive rappelant le contexte du conflit.

« La France, meurtrie par l’une des guerres les plus dévastatrices de l’histoire, est, en 1945, plongée dans un contexte de reconstruction. A cette date, loin des regards de la métropole, peu de gens comprennent ce qui se passe en Extrême-Orient. Peu de personnes comprennent l’intérêt de rentrer dans une nouvelle lutte quelques mois seulement après avoir mis fin aux horreurs de l’Allemagne Nazie. » Dans cette guerre sans ligne de front, dans une jungle des plus hostiles, les affrontements s'enchaînent : « La bataille de la RC4, de Vinh Yen et de Na San… Des batailles, toutes aussi tragiques que meurtrières, qui ont égrainé la guerre au cours de huit longues années de 1946 à 1954. Jusqu’à la bataille finale de Dien Bien Phu au printemps 1954. La seule qui reste véritablement gravée dans la mémoire collective. Débutée le 13 mars, elle se terminera le 7 mai 1954. La garnison française forte de 12 000 hommes fait face à une armée de 70 000 hommes qui l’encercle sur les hauteurs des collines voisines (...) Le rapport de force rend le courage de nos soldats français d’autant plus admirable. Cette bataille, marquera la fin de la guerre d’Indochine qui aura vu de part et d’autre mourir plus de 500 000 soldats sans compter les blessés, les prisonniers et les nombreux civils également tués. »

Quelle leçon retenir de ce conflit, conséquence de la Seconde Guerre mondiale et source de la guerre du Vietnam ? Que « la guerre génère la guerre, comme le vent amène les vagues, comme le souffle attise le feu, comme la peur attire la haine. La résolution des conflits passe nécessairement par le dialogue et la compréhension de l’autre. » Un message très contemporain à l'heure où certains sont tentés par le repli sur soi et dont le discours attise la peur. « Ne vous laissez pas berner par ces discours belliqueux qui n’ont jamais créé autre chose que de la haine et du conflit. »  

Enfin « nous devons être fiers de nos soldats. De ces milliers d’anonymes qui se sont battus pour la France, qui y ont laissé leur vie ou en sont revenus à jamais marqués dans leur chair et dans leur âme. Certains étaient Pisciacais. Je pense à Madame Jeanne Trugeon et à Madame Léa Estrée. Je pense aussi à Monsieur Théo Tutko aujourd’hui président de l’Amicale des Anciens de la Légion étrangère, qui nous fait l’honneur d’être présent à nos côtés. Honorons toujours leur mémoire, leur message et leur sacrifice. Vive Poissy !  Vive la République ! Vive la France !»

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