A 14 ans, le jeune Pisciacais Gavril Dartevelle jongle déjà entre plusieurs vies : celle d’un élève du collège des Grands-Champs, d’un apprenti footballeur au Paris Saint-Germain et d’acteur en herbe, à l’affiche notamment du film “Les Blagues de Toto” l’été dernier ! Double portrait d’un hyperactif.

Un acteur au naturel

Sur l’affiche du film “Les Blagues de Toto“, impossible de rater Gavril. Sa bouille espiègle occupe presque tout l’espace. Sorti l’été dernier, le film a atteint le million d’entrées. Pas de quoi bouleverser le quotidien de l’acteur principal. « Pour ses copains, il est toujours Gavril, ça n’a rien changé », sourit sa mère, Sandrine Felquin, principale du collège Les Grands-Champs… et ex cascadeuse qui l’a lancé dans le grand bain du cinéma en lui proposant de passer des castings. Avant ses dix ans, Gavril tourne quelques publicités (Axa, Terre de lait…) puis démarre en 2016 dans la série “L’art du crime” (France 2), dans laquelle il joue toujours. Le cinéma lui ouvre bientôt ses portes avec “Radin” en 2015, avant le carton des “Blagues de Toto” et le succès de “Coup de Foudre à Bangkok” à la télévision. Pour l’acteur en herbe, tout semble couler de source : « Je n’ai jamais pris de cours, ça vient naturellement », assure celui dont les modèles sont Will Smith, « il est trop fort » et dans des styles bien différents, Franck Dubosc et Michaël Youn.

Si devenir acteur n’est pas un réel projet (« je veux être footballeur ! »), Gavril apprécie les moments passés sur les tournages et s’est déjà forgé de beaux souvenirs, pas uniquement devant la caméra : « Généralement, il y a une super ambiance, surtout quand on est plein d’enfants. Par exemple, pour Toto, nous sommes allés en Belgique et au Luxembourg. On était hébergés dans un grand gîte, pendant les grandes vacances et les parents n’avaient pas le droit de venir. C’était génial. » Pour “Coup de foudre à Bangkok”, c’est le souvenir de l’hôtel, « magnifique » qui fait briller les yeux du garçon, qui sortait pour la première fois d’Europe. Avec les succès récents, Gavril est évidemment très sollicité, tournant par exemple un court métrage sur le harcèlement, auquel une vingtaine d’élèves des Grands Champs ont participé pendant les dernières vacances d’hiver : « Nous refusons énormément de choses, souligne sa mère. Je veux qu’il ait du temps à lui pour vivre sa vie d’enfant. » « En tout cas, je ne m’ennuie jamais, Fast life », rigole le jeune Pisciacais qui voudrait tourner dans une série sur le football : « Comme ça je combinerai mes deux passions en même temps ! »

Le foot dans la peau

La réponse fuse quand on demande à Gavril ce que représente le football pour lui : « une passion, un rêve et un objectif ». Plus jeune, il a bien essayé d’autres sports, le tennis, la gymnastique (le sport de sa mère), mais rien à faire, c’est le foot qu’il préfère. En quelques années, il passe de la cour d’école de Persan (Val d'Oise) aux terrains du Camp des Loges, le centre d’entraînement du Paris Saint-Germain. Avec toujours la même envie de jouer et de s’amuser : « J’adore le côté collectif du foot », assure le garçon qui a choisi de passer du Corbusier au collège des Grands-Champs (où sa mère est principale) pour y retrouver ses coéquipiers du PSG. Il y bénéficie aussi d’un emploi du temps aménagé en intégrant la section foot. Ce qui, malgré cinq entraînements par semaine (trois au PSG, deux avec les Grands-Champs) et un match, lui permet d’avoir de bons résultats scolaires : « J’ai même reçu les félicitations au premier trimestre », sourit Gavril. Le foot est aussi pour le Pisciacais l’occasion de toucher du doigt d’autres réalités : il a ainsi participé à des ateliers handifoot avec l’AS Poissy, disputé des tournois avec de jeunes Moldaves ou des migrants Syriens, avec qui il est toujours en contact via les réseaux sociaux.

Mais son rêve, avant même d’être un objectif, est évidemment de devenir footballeur professionnel, à l’image des joueurs qu’il admire à son poste, Marco Verrati, N’Golo Kanté et même… Sébastien Piocelle. « J’adore ce joueur, j’ai regardé des heures de vidéo de ses matches ! » Fan du PSG, Gavril rêve d’intégrer le centre de formation d’ici deux ans : « En plus ce serait à Poissy, ce serait génial, s’enthousiasme-t-il J’ai vu les images et le film de présentation du Training Center, c’est magnifique, ça donne envie. » En attendant de devenir pro, ses talents d’acteur lui ont déjà permis de fouler la pelouse du Parc des Princes : « J’y suis allé comme spectateur et comme ramasseur de balle. Mais pour la promotion du film “Les Blagues de Toto”, le Parc a été privatisé, on l’avait rien que pour nous !, raconte le Titi, les yeux brillants. Avec Ramzy, on a pu faire des passes et des jongles sur la pelouse. C’était magique ».

Le 6 septembre 2020, Gavril était au stade Léo-Lagrange pour assister au match caritatif du Variétés Club de France. Le jeune footballeur y a vu les Champions du monde Lizarazu, Blanc, Karembeu mais a surtout été bluffé par Arsène Wenger et Alain Giresse : « C’était incroyable comment ils couraient, comment ils conservaient le ballon… ». Au point que le garçon émet un vœu : « j’adorerai jouer avec eux ! » Le message à l’attention de Jacques Vendroux, le président du Variétés Club de France et du maire Karl Olive, membre du VCF, est passé !

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