A l’occasion de la semaine olympique et paralympique (1er au 6 février), la cité scolaire Le Corbusier a accueilli la ministre des sports Roxana Maracineanu et les champions Bruno Marie-Rose (athlète et ancien élève du Corbusier), Sébastien Rouault (nageur), Robert Citerne (athlète handisport en escrime) et Brice Leverdez (badminton).

Pendant une matinée, ce mercredi 3 février, les 92 élèves des Classes à horaires aménagés sportives (Chas), tous vêtus aux couleurs de l’établissement, ont pu échanger avec ces prestigieux invités qui ont raconté leur parcours et partagé leur expérience.

 

« Je suis ravie de passer cette matinée parmi vous, a assuré la ministre Roxana Maracineanu. La mise en place des Chas correspond à l’idée que nous nous faisons de l’éducation au sens large, qui intègre tous les temps de l’enfant (familial, associatif, scolaire, sportif) pour permettre son bien-être et son épanouissement. Il n’est possible que quand une véritable alliance éducative est créée entre les différents acteurs, l’Education nationale, la mairie, les associations, les parents, ce qui est le cas à Poissy. Ce dispositif des Chas contribue à faire évoluer les mentalités par rapport au sport. Le sport est bon pour la santé mais il est aussi bon pour la tête, il peut permettre de mieux travailler à l’école, de mieux s’intégrer dans la société. C’est également l’idée de cette semaine olympique qui en est à sa cinquième édition. Nous avons envie qu’elle infuse sur les autres semaines de l’année, que le sport devienne un outil pédagogique. Nous serons heureux de vous prendre en exemple pour montrer que ça fonctionne ! Ecoutez bien ces champions, qui ont aussi été des étudiants, et apprenez de leur expérience. »

 

Un message également relayé par le maire Karl Olive : « Aujourd’hui, vous pouvez voir qu’un enfant, passé comme vous par Le Corbusier, peut devenir un champion et un homme accompli. J’ai côtoyé Bruno Marie-Rose dans la cour de cette école. Quand nous peinions à sauter 1,20m, lui s’envolait. Cela me touche au cœur de le voir revenir ici, partager son expérience avec vous et j’ai bon espoir que dans 10, 15 ans, vous aussi vous serez sur cette estrade pour parler à une nouvelle génération d’élèves. » L’édile en a profité pour réaffirmer son attachement au sport, « véritable enjeu de société, notamment en matière de santé, mais aussi bien au-delà. Sa pratique permet de transmettre des valeurs (compétition, esprit d’équipe, dépassement de soi, accomplissement…) qui servent dans le quotidien et au travail. Les champions que vous avez pu rencontrer aujourd’hui en sont des exemples parfaits ! »

Bruno Marie-Rose, un champion de retour au Corbu

Elève entre 1978 et 1984, Bruno Marie-Rose était de retour pour la première fois au Corbu dans le cadre de la semaine olympique. « C’est un peu la séquence émotion, sourit le champion d’Europe du 4X100 en 1990, un temps détenteur du record du monde de la discipline (37 “79). J’ai plein de souvenir ici, c’est une période importante pour moi, où je me suis construit. Toute ma carrière sportive, je la dois à cette école, aux professeurs qui m’ont aidé et guidé, à mes camarades qui me poussaient à aller plus loin… » Le médaillé de bronze aux Jeux olympique de Séoul sur 4X100 s’est remémoré ces débuts sportifs à Poissy : d’abord la gymnastique et l’escrime à la Saint-Louis de Poissy, puis le basket à l’UNSS et au Poissy Basket, et enfin l’athlétisme, « grâce à un professeur de sport. » Dès sa première année, il remporte les championnats scolaires nationaux et se classe 2e aux championnats européens scolaires. Sa carrière sur le sprint est lancée. Aux élèves qui lui demande les secrets de sa réussite, le champion met en avant sa « volonté et l’envie de gagner, tout le temps, partout. Mais n’oubliez pas la notion de plaisir et de partage. Même quand on pratique un sport de haut niveau, il ne faut pas casser la notion de plaisir, elle vous aidera à passer les moments difficiles. » Pendant cette matinée dédiée à la semaine olympique, Bruno Marie-Rose a également évoqué son après-carrière en tant qu’ingénieur informatique. « Le double projet, sportif et scolaire est primordial, insiste-t-il. Il vous permet même parfois de continuer à vivre votre passion. C’est ce qui se passe aujourd’hui pour moi puisque j’ai intégré le comité d’organisation des Jeux olympiques Paris 2024 en tant que directeur des technologies et des systèmes d’information. »

 

Les sportifs partagent leur expérience

  

Aux côtés de Bruno Marie-Rose, d’autres champions sont venus partager leur expérience avec les élèves des Chas.

Le nageur Sébastien Rouault, qui a fait ses premières brasses dans le bassin de Migneaux, a expliqué comment sa charge d’entraînement a peu à peu augmenté, jusqu’à atteindre 30 heures par semaine, avec un objectif « participer aux Jeux olympiques. » Le sportif, multiple médaillé, a aussi évoqué ses hauts (or aux championnats d’Europe en 2010 sur 800M et 1500M nage libre, argent aux championnats du monde de 2011 sur 4X200m NL) mais aussi ses bas notamment aux JO de Pékin. « Le sport de haut niveau, c’est souvent plus de déception que de satisfaction, car on cherche à être toujours meilleur, a-t-il évoqué devant les élèves. C’est pourquoi il est important de prendre du plaisir au quotidien à l’entraînement pour ne pas lâcher. » L’Yvelinois a aussi fait part de son double projet qui l’a amené à faire des études à l’université de Géorgie aux Etats-Unis. « Cette période m’a permis de préparer mon après-carrière tout en continuant à nager à haut niveau. En entrant dans le monde du travail, en cabinet de conseil, j’ai coupé avec le monde du sport. Et aujourd’hui j’y suis revenu, en tant que manager planification et gestion des risques au sein du comité d’organisation des JO 2024. Grâce au sport vous aurez des opportunités mais n’oubliez pas que vous êtes étudiants en premier ! »

Le badiste Brice Leverdez (vice-champion d’Europe en 2019) et l’escrimeur handisport Robert Citerne (multiple médaillé d’or lors des JO auxquels il participe depuis 1988) ont eux aussi présenté leur parcours aux élèves du Corbusier.

 

 

Les Classes à horaires aménagés sportives, un dispositif unique

Lancées en 2019, les classes à horaires aménagées sportives (Chas) permettent aux élèves de concilier cursus scolaire et projet sportif grâce à un emploi du temps aménagé, tout au long de leur scolarité au “Corbu“. « L’objectif est de permettre de réussir les parcours scolaire et sportif, a rappelé Laurent Fouillard, le chef d’établissement. Ce dispositif propose d’avoir un équilibre entre le scolaire, le sportif, la vie de famille… » Accueillant aujourd’hui 92 sportifs, de 15 disciplines différentes, les Chas sont appelées à se développer au Corbusier : « Notre objectif est d’atteindre 210 élèves dans quatre ans, annonce Laurent Fouillard. Et l’ambition est d’ancrer l’activité sportive dans le quotidien de la génération 2024 ! »

  

 Poissy, terre de sport

Partenaire à part entière des Chas, la ville de Poissy a mis en place d’autres dispositifs pour favoriser la pratique sportive sur son territoire. Les plus jeunes peuvent ainsi découvrir de nombreuses disciplines à travers l’Académie Initiation Sports (pour les 6-10 ans) et les 11-17 ans peuvent bénéficier du Pass’Sport club (aide financière de 30 euros pour s’inscrire dans une association). Les agents de la Ville ont, eux, droit à deux heures de sport sur leur temps de travail dans le cadre de Poissy Bien-Etre.

Grâce à la qualité de ses installations, la Ville a reçu le label Terre de Jeux et pourra accueillir des délégations dans l’optique des Jeux olympiques de Paris 2024.

Sans oublier que le Paris Saint-Germain a choisi la cité saint Louis pour installer son Training Center qui ouvrira ses portes en 2022 !

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