Plusieurs classes d’élémentaires de Poissy suivent le tour du monde en solitaire du Vendée Globe. En complément des multiples apprentissages liés à la course, des écoliers de Victor-Hugo ont pu correspondre par écrit avec les navigateurs tandis que des élèves de Montaigne ont rencontré l’attaché de presse de Samantha Davies.

Le 8 novembre, le Vendée Globe 2020 s’est élancé depuis les Sables d’Olonne. 33 navigateurs se sont alignés au départ de cette nouvelle édition de la course à la voile autour du monde, en solitaire et sans escale, organisée tous les quatre ans.

Outre son caractère événementiel et sportif, le Vendée Globe est aujourd’hui aussi un formidable support pédagogique grâce aux nouvelles technologies. Parallèlement à la course se déploie toute une gamme d’outils en direction des écoliers qui peuvent suivre l’épreuve mythique quotidiennement et accompagner leurs apprentissages (géographie, sciences, langues…) de manière ludique tout en étant sensibilisés à la protection de l’environnement.

C’est ainsi que l’école élémentaire Victor-Hugo s’est plongée cette année dans l’aventure du Vendée Globe, comme en témoignent les réalisations en arts plastiques affichées dans les couloirs et réalisées par les élèves ainsi que les nombreux posters de skippers – dont certains dédicacés – qui ornent les murs aux côtés des cartes de la course. « C’est un projet d’établissement. Du CP au CM2, toutes les classes participent au projet Vendée Globe, souligne la directrice Isabelle Manier. Dès septembre, avant le départ, nous avons abordé le vocabulaire des bateaux, fait de l'art visuel… Les classes de grands travaillent sur “Le Tour du monde en 80 jours” et cela se poursuivra après la course », le Vendée Globe étant une source intarissable d’enseignements.

 

Victor-Hugo : les élèves correspondent avec les navigateurs

Ainsi, ce jeudi 3 décembre, la classe de CP d’Emelyne Delage-Rodriguez a débuté sa journée en faisant le point sur le classement de la course, carte interactive à l’appui. Qui est en tête ? Comment Jean Le Cam va-t-il poursuivre sa course après le sauvetage de Kevin Escoffier ? Quels navires ont subi des avaries ? Où en sont les cinq skippers plus particulièrement suivis par la classe ? Les enfants savent répondre et suivent avec attention l’actualité de l’épreuve qui leur permet aussi bien de travailler sur un planisphère - «en ce moment les navigateurs sont près de l’Afrique, nous évoquerons ensuite l’Antarctique, le Brésil…», évoque l’enseignante - que de faire de la poésie.

 

A quelques mètres, dans la classe de CM2 de Julie Ragani, les plus grands s’intéressent aux dessins parus dans la presse et évoquant la course. L’occasion d’échanger sur le Cap de bonne espérance franchi par les navigateurs ou ”Le sauvé devenu sauveur”, Jean Le Cam, lui-même sauvé lors de l'édition 2009, cette fois au Cap Horn. « Nous travaillons tous les jours sur le sujet en évoquant la course, les conditions de vie sur un bateau… nous faisons de l’expression orale, de la littérature, de la géographie… », à partir de l’aventure des skippers.

 

 

Pour la classe de CM1/CM2 de Mme Manier et Chloé Cassagne, ce jeudi 3 décembre était une journée importante. Les élèves qui ont tous adressé un courrier au skipper de leur choix viennent de recevoir des réponses, dont deux personnalisés. Iris a lu devant ses camarades le message envoyé par la navigatrice Alexia Berrier. Elle répond aux questions posés par l’écolière pisciacaise, de la difficulté de changer les voiles aux nombreux déchets présents en mer, en passant par les mouvements du bateau qui empêchent parfois de dormir – « Quand on est fatigué, on s’endort partout », la rassure la skippeuse. 

Raphaël a pour sa part reçu une lettre de Maxime Sorel. « Raphaël, merci pour ton message et tout ton soutien ! Quand on part faire le tour du monde, c’est important de se savoir bien entouré (…) ça réchauffe le cœur », salue le navigateur. Celui-ci évoque les animaux rencontrés, explique avoir travaillé dans les Yvelines avant de devenir skipper à plein temps. Un courrier accompagné d’un petit cadeau pour Raphaël et toute sa classe : une photo de son bateau « avec son beau dragon dans les voiles ».

 

 

Montaigne : une conférence avec l’attaché de presse de Samantha Davies

A l’école élémentaire Montaigne on suit également de près les aventuriers des océans. Lancés dans la course virtuelle sur initiative de leurs institutrices, deux classes de CM1 ont reçu la visite, mardi 1erdécembre, de Lucas Veron, un Pisciacais qui officie en tant qu’attaché de presse de la navigatrice Samantha Davies actuellement engagée sur le Vendée Globe.

Au cours d’une vidéo en direct diffusée sur YouTube par Samantha Davies quelques jours avant le départ, l’intérêt remarqué des jeunes Pisciacais a incité Lucas Veron à se rapprocher de la direction de l’école Montaigne pour organiser une animation autour de l’épreuve, et plus particulièrement du bateau “Initiatives Cœur” barré par la navigatrice anglaise.

Au cours de cet échange, les élèves ont pu découvrir le parcours atypique de Samantha Davies, « née sur l’eau » comme l’a présentée Lucas Veron, et les qualités indispensables pour s’élancer dans un tour du monde en solitaire pendant trois semaines. En s’appuyant sur une réplique miniature du bateau de la navigatrice, les écoliers ont découvert les différents éléments qui constituent un voilier de course et ont pu comparer ses dimensions avec des objets du quotidien.

Une intervention très appréciée des écoliers. Nul doute que les élèves de CM1 de l’école Montaigne surveilleront désormais de près le parcours de Samantha Davies sur ce Vendée Globe 2020, même si celle-ci poursuit son aventure hors course, après avoir dû s'arrêter pour réparer.

target="_blank" rel="noopener noreferrer">Retrouvez le reportage vidéo consacré aux projets Vendée Globe dans les écoles.

 

 

 

 

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