La ministre déléguée chargée de la Ville, Nadia Hai s’est déplacée à Poissy lundi 18 janvier. Avec le maire Karl Olive et le préfet délégué à l'égalité des chances Raphaël Sodini, elle a visité l’école du Web, s’est rendue au collège des Grands-Champs, candidat au dispositif “Cités éducatives“, et est allée à la rencontre des membres de l’association LP Corneille. La ministre a également coprésidé le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CLSPDR) où sont intervenus les acteurs de terrain.

Le collège des Grands-Champs candidat au label Cités éducatives

La principale du collège des Grands-Champs Sandrine Felquin a présenté à la ministre le projet de candidature de l’établissement au label “Cités éducatives“, un dispositif dont l’objectif est d’accompagner au mieux les jeunes des quartier prioritaires, depuis la petite enfance jusqu’à l’insertion professionnelle.

Pour obtenir ce label, l’établissement pisciacais a préparé, en lien avec les services de la Ville, un programme intégrant les grands objectifs définis par l’Éducation nationale parmi lesquels :

  • Le parcours de l’élève : développement du programme de la Réussite éducative (230 enfants et adolescents suivis pour éviter le décrochage scolaire), mise en place d’un parcours d'excellence "Cordée de la réussite" avec l'Essec, grande école de commerce.
  • La coéducation et le soutien à la parentalité : les parents d’élèves sont impliqués à travers les dispositifs école ouverte et l’instant des parents qui constituent des lieux de rencontre entre les parents et les professionnels. L’objectif étant de développer une confiance mutuelle.
  • L’ouverture au monde avec l’accent mis sur l’insertion professionnelle. « Nous avons particulièrement réfléchi sur une cité éducative à vocation sportive, indique Sandrine Felquin. Nous avons déjà mis en place un partenariat avec Sport entreprise qui informe et oriente les élèves sur les métiers du sport, de la 4e à la terminale. »
  • La formation des acteurs : outre les formations dispensées par l’Éducation nationale, l’académie Diomède a débuté en 2021 des formations pour les enseignants, les éducateurs d’association, les services civiques qui « auront tous un même regard pour encadrer les jeunes sur le temps scolaire et en dehors, en s’imprégnant des valeurs du sport. »
  • L’environnement comme source d’émancipation : le collège a déjà mis sur pied de nombreux dispositif allant dans ce sens, à l’exemple de la participation au réseau des écoles Unesco (apprentissage interculturel, éducation aux droits de l'homme, au développement durable, au patrimoine...) ou du Grand pari citoyen : « Il s’agit d’actions républicaines menées toute l’année, comme un fil rouge, décrit Sandrine Felquin. Pour le clôturer, nous avions organisée une grande journée républicaine rassemblant 500 jeunes, porte-drapeaux de valeurs qui ont été travaillées en cours avec des intervenants. » La principale a aussi présenté le projet de “La Fabrique“, un Fablab où « les élèves peuvent travailler les sciences, les langues, l’art la musique, le numérique. Elle serait le tiers-lieu symbolique d’une future cité éducative car elle serait ouverte sur tous les temps du jeune, pas seulement scolaire, et aussi à d’autres publics. »

A l’issue de l’exposé, le maire Karl Olive s’est dit « particulièrement fier qu’une telle initiative existe à Poissy. Ce projet montre l’importance de travailler tous ensemble. Il existe des passerelles qu’il faut emprunter. C’est de la diversité des acteurs que peut naître la richesse d’une telle action. »

« Quand on voit des projets comme le vôtre, cela donne envie de vous accompagner, a commenté la ministre Nadia Hai. On part de la cité éducative pour arriver à la cité du jeune citoyen ce qui permet d’ouvrir le champ des possibles. Ce qui nous a été présenté reflète ce que doit être une cité éducative : c’est une démarche qui part du terrain et est construite par les acteurs de terrain, en collaboration. Ce n’est pas une méthode qui vient d’en haut. Elle doit servir le parcours de l’enfant et permettre de trouver une solution pour chaque jeune. »

 Visite de l’Ecole du Web

Lors de sa venue à Poissy Nadia Hai a visité Le PoleS, installé sur la place Corneille depuis octobre 2018.

La ministre a pu découvrir les différentes fonctions de ce tiers lieu numérique :

  • Une école du Web, qui compte, en 2020, 12 élèves, dont la majorité est originaire de Quartiers prioritaires de la politique de la Ville (QPV).
  • Un Fablab ouvert aux 9-15 ans qui permet de découvrir les métiers du numérique et propose un accompagnement socioprofessionnel. Trois sessions d’accompagnement avec 32 jeunes ont déjà eu lieu.
  • Un espace de médiation numérique qui compte 150 inscrits. « Nous en visons 300 cette année », a assuré Claude Sicart, le président de l’association.

 

« La présence de PoleS dans le quartier est un bel exemple d’intégration avec les habitants, a fait remarquer le maire Karl Olive. Il n’y a pas d’un côté le PoleS et de l’autre LP Corneille. Les deux travaillent ensemble. »

 Rencontre avec l’association LP Corneille

A son arrivée à Poissy, la ministre Nadia Hai a échangé avec les membres de l’association LP Corneille, des Femmes des hauts de Poissy et d’Amisey. « Ces structures sont un vrai outil d’insertion, indispensable au vivre ensemble », a présenté le maire Karl Olive. La ministre a bien compris l’importance d’un tel lieu de partage et de rencontre dans le quartier, détruit par un incendie en septembre dernier, et a indiqué que « des fonds peuvent être mobilisés pour sa reconstruction par exemple dans le cadre du plan de relance. »

Nadia Hai et le maire Karl Olive sont aussi allé visiter la boucherie Label Viande, l’occasion d’évoquer l’importance de l’apprentissage et la difficulté d’embaucher des métiers manuels.

 

Participation au conseil local de sécurité et prévention de la délinquance et de la radicalisation

Après la visite place Corneille et au collège des Grands-Champs, Nadia Hai a coprésidé, avec le maire Karl Olive un conseil local de sécurité et prévention de la délinquance et de la radicalisation (CLSPDR) qui réunissait les acteurs du territoire (représentants de l’Etat, élus, Polices nationale et municipales, services de la Ville, communauté éducative, mission locale, conseil citoyen et conseil des sages, bailleurs…).

« Merci d’avoir accepté d’être venue sur le terrain et pour ce moment d’échange, a introduit le maire Karl Olive. Votre présence souligne qu’on peut compter sur une présence active de l’Etat. Ce CLSPDR est l’occasion de nous réunir pour faire un point sur la sécurité et la prévention, et d’avancer main dans la main. Il s’agit de la seule garantie de réussite en la matière. Il est utile d’échanger sur ce qui marche sur le terrain. Si la sécurité est une préoccupation majeure de nos concitoyens et la première des libertés, la prévention est d’autant plus importante quand elle concerne nos jeunes. »

Nadia Hai a insisté sur l’importance du binôme « maire-préfet. Il est essentiel pour nos territoires. Mon objectif est d’être à votre écoute, à l’écoute des initiatives développées par la ville et les différents acteurs présents : je suis venue vous écouter pour vous aider à aller encore plus loin. »

Au cours de ce CLSPDR, les actions destinées à promouvoir les valeurs de la République (charte de la laïcité, formations, jardin de l’Olivier), les actions de rapprochement police population (prévention des rodéos motos notamment) et le partenariat entre la police municipale et la protection judiciaire de la jeunesse ont été présentées.

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