Une délégation de l'association des maires d'Ile-de-France (Amif) a visité le centre de supervision urbain (CSU) ce mardi 12 novembre pour s'informer sur le dispositif de videoprotection déployé à Poissy.
La délégation composée d'une quinzaine d'élus et agents municipaux en charge de la sécurité (Achères, Le Vésinet, Brétigny-sur-Orge, Dammartin-en-Goële…) a été reçue dans les locaux de la Police Municipale par son directeur Franck Marone et Raymond Letellier, conseiller délégué aux anciens combattants, pompiers, police et commémorations de la ville de Poissy. « Dans le cadre de notre Livre Blanc volume 2 sur la sécurité, nous avons eu beaucoup de question sur le fonctionnement d’un CSU et nous avons choisi Poissy pour avoir une vision assez concrète du fonctionnement d'un centre adaptable, ses avantages, la façon de le mettre en place…», a précisé en introduction Elodie Sornay, adjointe au maire d'Achères, référente de la commission prévention sécurité de l’Amif avec Dominique Bailly, maire de Vaujours (93).
La délégation est rapidement entrée dans le vif du sujet avec la découverte du centre pisciacais, dispositif de sécurité innovant qui permet de contrôler 24h/24 les 65 caméras installées dans les différents quartiers de la ville. « Les premières caméras ont été posées en centre-ville fin 2014 puis le déploiement s’est poursuivi sur trois années. Le centre de supervisions urbain est lui opérationnel depuis l’été 2015 », a précisé le chef de la Police Municipale devant le mur d’écrans du CSU.
Supervisé en permanence par des opérateurs vidéo, le centre permet d'initier des interventions pour tout incident sur la voie publique (attroupements suspects, délits, circulation de poids lourds dans des rues interdites...) et de vidéoverbaliser en direct les infractions au stationnement. « Nous avons sept opérateurs assermentés qui se relaient. 1 500 à 2 000 verbalisations sont effectuées chaque année depuis le CSU ».
Cet outil contribue également à aider la Police Nationale dans ses investigations avec la possibilité pour les officiers de police judiciaire de demander une extraction des vidéos enregistrées. « Nous conservons les images durant 14 jours. Depuis le lancement du CSU en 2015, 400 extractions ont été demandée dont une soixantaine depuis le 1erjanvier 2019. » « La relation avec la Police Nationale est excellente », a poursuivi Raymond Letellier.
L'Amif a également pu s'informer sur les modalités d'utilisation de la vidéoprotection en matière de respect de la vie privée (floutage systématique des parties privatives à l'écran), Poissy répondant par ailleurs pleinement aux exigences de la commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL).
Après cette présentation sur site, les élus, qui disposent déjà ou ont en projet l’implantation de caméras, ont pu échanger et poser toutes leurs questions. Quid de l’efficacité du dispositif en terme de sécurité ? « Nous avons pu mettre fin à des délits, ce que nous n’aurions pas pu faire sans caméras. Et nous constatons que les dégradations sur les biens communaux, les atteintes aux personnes ou encore les cambriolages sont tous en baisse depuis 2016. C’est un outil qui a fait ses preuves et dont on ne peut plus se passer », souligne le directeur de la Police Municipale.
« Le centre de supervision urbain est un formidable outil qui permet l’intervention rapide des policiers municipaux sur le terrain, d’éviter un grand nombre d’accidents et de protéger au mieux nos administrés », avait pour sa part déclaré le maire lors d'une visite au CSU ce vendredi 8 novembre.