Les acteurs de la sécurité de Poissy se sont réunis mardi 22 janvier dans la salle du conseil municipal pour la réunion plénière annuelle du Conseil local de sécurité, de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CLSPDR).
Présidée par Patrick Meunier, adjoint aux grands projets, au développement économique et aux transports, elle regroupait des représentants de différentes administrations de l'Etat : Stéphane Grauvogel, sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye, Philippe Pradère, délégué du préfet, Valérie Dervieux, procureure de la République adjoint, Aymeric Saudubray, commissaire, chef de la circonscription de police de Conflans Sainte-Honorine mais aussi de la Ville et d'associations.
« Cette institution est très précieuse pour nous, a déclaré Patrick Meunier. Nous souhaitons continuer à l'adapter aux attentes des uns et des autres. »
Le sous-préfet Stéphane Grauvogel a salué la collaboration efficace entre les polices municipale et nationale.
Valérie Dervieux, procureure de la République adjoint, s'est elle dit ravie « de savoir que le maire de Poissy était favorable au dispositif des travaux d'intérêt général » pour les jeunes délinquants. « Nous pourrons travailler ensemble », a-t-elle affirmé.
Le commissaire Saudubray a ensuite fait le point sur les chiffres de la délinquance sur Poissy en 2018 relevant notamment que les atteintes aux biens (-6%) et surtout la délinquance de voie publique (-12%) avaient baissé. Concernant cette dernière statistique, l'officier a indiqué qu'il s'agissait « d'une tendance favorable car elle dure depuis quelques années. »
Le commissaire est également revenu sur la prévention des rodéos motos : « Il s'agit de l'un de nos axes majeurs en matière de sécurité du quotidien. Nous avons été la première circonscription à agir dans le cadre de la loi votée cet été et nous avons été suivis par l'autorité judiciaire. 5 ou 6 procédures ont ainsi été enclenchées depuis la promulgation de la loi. »
Enfin, concernant les violences lycéennes, le policier a fait état de 61 gardes à vue et de trois personnes écrouées. L'action des forces de police, municipale et nationale, à cette occasion a été saluée par Patrick Meunier : « Vous avez agi avec fermeté et sang-froid. »
Les différents acteurs ont ensuite détaillé les actions menées sur les trois grandes thématiques du CLSPDR pisciacais.
1) Prévention de la délinquance et de la radicalisation :
- accueil en soirée au centre social André-Malraux, à l'annexe Pascal et à La Coudraie.
- Réinvestissement de l'espace public, à l'exemple de la redynamisation de la Place Corneille grâce à la création de l'association LP Corneille, du développement commercial et de l'installation de l'école du Web.
- Programme de formation sur le thème de la radicalisation à destination des acteurs de terrain.
- Actions de prévention du BIJ : diffusion du film "Made in France".
- Collaboration entre la police municipale et la Protection judiciaire de la jeunesse.
2) Tranquillité publique :
- Prévention des rodéos sauvages : création d'un flyer ; mise en place d'une journée de prévention le 17 avril 2019 avec l'association Raid Aventure.
- Dispositif de Gestion urbaine de proximité.
3) Prévention des violences faites aux femmes et des violences intrafamiliales.
- Présentation du dispositif Flora qui propose un hébergement d'urgence et un suivi social pour permettre aux femmes de se reconstruire.
- Création d'un groupe spécialisé au sein de la Police nationale et d'un pole psychosocial dédié à cette problématique, avec un intervenant social sur Poissy.
Pour 2019, Patrick Meunier a enfin indiqué les pistes d'action à creuser :
- Phénomènes de violences aux abords des établissements scolaires : mise en place de points réguliers avec les collèges.
- Développement des actions de soutien à la parentalité : création d'un réseau des parents "L'instant des parents" dont les premiers rendez-vous se sont déroulés le 19 décembre 2018 et le 23 janvier 2019.
- Prévention du décrochage scolaire et de la désocialisation : implantation d'une structure Espérance Banlieues dans le quartier Beauregard à la rentrée 2019.