Lundi 3 décembre, plusieurs dizaines de Pisciacais étaient rassemblés au club Saint-Exupéry pour échanger sur l’actualité du quartier et de la ville de Poissy en présence du maire Karl Olive, des élus municipaux et des chefs de service.
Après avoir remercié les référents du quartier (Jean-Pierre Cailleaud et Fatiha El Masaoudi) pour leur action au quotidien et salué la présence des partenaires et du bailleur 3F, ainsi que le conseil citoyen du quartier Saint-Exupéry, le maire entrait dans le vif du sujet avec la présentation du
target="_blank" rel="noopener noreferrer">nouveau bâtiment de l’hôpital Poissy – Saint Germain-en-Laye prévu pour 2020. Nicolas Bougaut, directeur de la stratégie et de l’administration générale de l’hôpital, a fait la présentation d’un « projet qui n’était pas gagné, mais qui va enfin sortir de terre grâce à l’aide de nombreux partenaires », a déclaré l’édile. Ce nouveau bâtiment a été pensé pour accueillir dans les meilleures dispositions le personnel hospitalier comme les patients. Une partie de l’assistance a soulevé un point important : ce nouveau lieu tout équipé sera-t-il en mesure d’améliorer les conditions de travail d’un personnel hospitalier longtemps ignoré ? « Avec tous les partenaires sociaux, j’ai visité l’ensemble des services pour constater ce qui dysfonctionne. On essaie de remonter tout ce qui ne va pas pour améliorer la situation le plus possible », a répondu Karl Olive « Les conditions de travail sont compliquées, je l’entends bien et c’est un véritable problème qui touche toute notre société. Pour ce projet, nous avons débloqué 70 millions d’investissement, c’est énorme. Tout n’est pas parfait certes, mais nous partons de tellement loin. Il faut que nous travaillons main dans la main, il s’agit de proposer un contrat gagnant-gagnant ». Le maire, président du conseil de surveillance du centre hospitalier, a rappelé avoir fait de cette problématique un cheval de bataille : « D’ici la semaine prochaine, j’aurai visité toutes les unités des sites de Poissy et de Saint Germain-en-Laye, pour avoir le plus de retour de terrain. J’ai insisté pour toutes les rencontrer ».
Après une présentation du bailleur 3F par son directeur départemental Patrick Grazuizo (évoquant les 10 millions d’euros qui seront investis dans la rénovation des cages d’ascenseurs), le sujet des incivilités récurrentes s’est ouvert sur la mention des rodéos sauvages. Karl Olive s’est voulu rassurant sur le traitement réservé à cette pratique dangereuse : « il y a eu une nouvelle législation sur les rodéos sauvages qui a porté ses fruits depuis l’été dernier ». Le commissaire Abadie de la Police nationale a apporté plus de précisions sur ce qui est désormais considéré comme un délit passible d’une contravention : « Il y a une accumulation d’infractions de la route avec mise en danger d’autrui. Maintenant les individus concernés dans ce type de pratique, peuvent être placés en garde à vue et interpellés, avec confiscation des engins qui sont emmenés à la fourrière. L’amende s’élève à 80 euros ». En plus d’un travail de nettoyage (des motos sont retrouvées dans des sous-sols et des halls d’immeubles), il y a eu un gros investissement dans les parkings souterrains, désormais équipés de vidéoprotection. Il s’agit d’être « vigilant pour la tranquillité de tous », a rappelé le maire. Grâce au système de vidéoprotection mis en place par la municipalité, deux affaires ont déjà pu être résolues. « Nous n’avons pas gagné la guerre, mais ce genre de pratique a diminué. Je salue à nouveau le travail de la Police municipale avec qui nous travaillons main dans la main », a souligné le commissaire.
La question de la consommation de stupéfiants aux yeux de tous (notamment devant le centre commercial) faisant fuir la clientèle comme les commerçants, est revenue sur la table : « on a organisé une réunion sur site avec le conseil citoyen, nous avons souhaité accueillir les commerçants pour comprendre leur désarroi et les aider à faire face» a répondu le maire, qui s’est tout de même montré optimiste sur la situation actuelle : « On a une boulangerie qui s’est installée et d’autres commerçants qui continuent à faire de la résistance ». Concernant l’avenir du magasin Franprix, dont les rideaux sont fermés depuis 2016 malgré de nombreuses relances du propriétaire, Jean-Jacques Nicot, adjoint délégué au commerce, à l’artisanat, aux marchés forains et à l’évènementiel, a fait un bref rappel de la situation en évoquant de nouvelles solutions : « Les investigations sont en cours depuis fin 2017, nous avons réussi à joindre la fille du gérant, mais ils ne sont plus en France. Franprix ne veut plus travailler avec les propriétaires, néanmoins certaines enseignes sont prêtes à reprendre le magasin. Il s’agit de trouver un accord avec les locataires et les syndicats ». Quand aux voitures ventouses qui occupent les places de parking destinées aux clients du centre commercial, Karl Olive a proposé de trouver un règlement avec les syndicats. Jusqu’à présent les équipes municipales n’ont pu intervenir et aucune voiture n’a pu être envoyée à la fourrière, car les places n’appartiennent pas à la Ville mais à des propriétaires : « il s’agit d’avoir un stationnement réglementé pour que les clients aient le plus de places disponibles ». Un habitant a en outre signalé la saleté de plus en plus présente sur ce secteur (évoquant même des poubelles laissées sur les trottoirs). « Quand nous aurons le nouveau dispositif, nous serons d’autant plus vigilants. L’incivilité est partout, il faut de l’autorité et envoyer des messages forts, mais nous devons travailler main dans la main et être réactif. On se tire une balle dans le pied à payer sans cesse les dégradations ou les incivilités de chacun », a insisté l’édile.
Le troisième sujet phare de la réunion publique portrait sur les problèmes de stationnement et de circulation. A ce propos, Karl Olive a rappelé que s’il y avait des plaintes pour des voitures mal garées dans la rue Saint-Sébastien, la mairie pourrait intervenir. « Nous allons mettre en place des passages, et s’il faut verbaliser, nous verbaliserons ». La question du bus qui ne parvient pas à s’arrêter en raison des voitures mal stationnées a aussi été évoquée. « Il y a des marquages au sol qui n’ont plus lieu d’être, et il faudra rectifier cela pour que le bus puisse s’arrêter », a déclaré Patrick Meunier, Adjoint délégué au développement économique, aux transports et aux grands projets. Enfin concernant l’interdiction de circulation des poids lourds de plus de 3,5t, le maire annonçait qu’il y avait « 30% de poids lourds en moins depuis qu’on multiplie les contrôles dans les rues ».
Après avoir remercié les habitants du quartier Saint-Exupéry, les élus et les membres de l’équipe municipale présents à la réunion, Karl Olive a convié l’ensemble des personnes au traditionnel verre de l’amitié, pour partager un dernier moment de convivialité et d’échanges.
