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C’est au sein du Jardin de l’Olivier, boulevard de La Paix, que le père Pedro Opeka, prêtre lazariste fondateur à Madagascar de l’association humanitaire Akamasoa, a rencontré de nombreux Pisciacais, élus et représentants des cultes. En quarante années, celui que l’on surnomme l’Abbé Pierre de l’Océan Indien a accueilli grâce à son association entre 400 000 et 500 000 personnes en situation de précarité dont de nombreux enfants, construit des logements, dispensaires, écoles…

Sous le regard de la colombe de la Paix, le président des Amis du Jardin de l’Olivier Alain Boucher qualifiait cet invité de cœur de « Veilleur ». Gilles Djeyaramane, élu délégué au cadre de vie, à l’environnement et aux affaires générales, rappelait qu’il connaissait ce « tisserand œuvrant à réparer les inégalités d’un monde déchiré depuis 25 ans ». Cet artisan de la présence du père Pedro à Poissy passait ensuite la parole à Sandrine Dos Santos. Avant que la Première adjointe ne remette la médaille d’honneur de la Ville au créateur d’Akamasoa, elle déclarait s’adressant à celui-ci : « Selon Charles Baudelaire, il n’existe que 3 hommes respectables : le prêtre, le guerrier et le poète. Vous êtes les trois à la fois. Vous êtes un religieux, un soldat éradiquant la pauvreté et un homme dans l’action par les mots. Vous êtes un oasis d’espoir ».

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Celui-ci qui vient deux mois par an en Europe pour trouver des fonds destinés à sa fondation  avouait être ému par toutes ces attentions. « Nous sommes tous frères, des tisserands et des combattants de l’indifférence. Dans cette lutte contre la pauvreté, je suis entouré d’une équipe. Je voyage avec des milliers de gens sur mes épaules, tous ces pauvres ! Plus l’on partage, plus l’on est heureux ! ».

Ces quelques heures passées à Poissy s’achevait par une conférence devant plus de 400 personnes.

« Le combat en faveur des plus pauvres ne sera jamais populaire ! »

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C’est d’une voix douce que le père Pedro répond aux questions. Son discours revient sans cesse sur ces enfants, ces femmes et ces hommes vivant dans une extrême pauvreté. Son action au service des plus pauvres de Madagascar tient avant tout de l’engagement. Akamasoa, son association, compte aujourd’hui 22 villages et génère près de 3 000 emplois. 

Comment jugez-vous votre action ?

Il s’agit d’un combat. En permanence, il faut pardonner, oublier et continuer. Cette lutte n’est et ne sera jamais populaire. Pourtant l’homme en est la raison.

Que pensez-vous de l’attitude de l’Europe face à la pauvreté ?

Les hommes ayant le pouvoir, les grands responsables européens, doivent s’unir pour aider les pays africains. Il ne faut pas de discours mais du concret. 

L’Europe apparaît trop souvent comme une citadelle.

Quel est votre rôle lors de ce voyage ?

Chaque année, Je viens 2 mois en Europe pour faire connaître mon action et « alléger monétairement » (Ndlr – sourire) les personnes que je rencontre. Je voyage avec des milliers de pauvres sur mes épaules. Tous ces gens comptent sur moi, je ne dois pas les décevoir. 

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