Alors que la concertation sur son centre d'entraînement s’est achevée le 27 septembre, le Paris Saint-Germain continue de venir à la rencontre des riverains pour présenter son projet. Le club parisien a ainsi organisé une réunion de proximité, à Aigremont, mercredi 20 décembre, où il a dévoilé de nouveaux aspects de son Campus où s’entraîneront footballeurs, handballeurs et judokas.
Le club a d’abord rappelé les sept engagements pris à l’issue de la concertation, « exigeants mais réalistes », a précisé Jamal Riffi, le directeur immobilier du PSG.
Cette concertation a déjà amené le Paris Saint-Germain à modifier son projet sur certains points : trois nouvelles vues, prenant en compte des remarques des riverains, ont ainsi été présentées mercredi soir.
La première est une vue depuis le hameau de la Bidonnière. « On peut constater l’intégration paysagère du projet dans son environnement, a détaillé Jamal Riffi. Le bâtiment est bas, il n’occulte pas le paysage. De même, nous avons prévu une zone de couture verte dégagée. Initialement, il était prévu une pépinière à cet endroit mais pour assurer une continuité paysagère et préserver la vue sur La Défense, nous avons changé d’option. »
La deuxième vue est prise depuis Aigremont. On y voit une « RD 30 pacifiée, avec une piste cyclable et une clôture végétale. Elle n’est pas rouge et bleue comme certains le redoutaient, sourit Jamal Riffi. En arrière plan, sera planté un espace arboré clairsemé afin de ne pas créer un mur végétal qui obscurcirait la vue des riverains. »
La dernière vue représente la voie qui sera créée vers le hameau de la Bidonnière : « La circulation y sera là aussi apaisée, avec un espace cycles et piétons. Nous avons prévu des potelets afin d’éviter le stationnement sauvage. »
Au cours de la réunion, Jamal Riffi a également détaillé les mesures envisagées pour préserver l’environnement. Après un état des lieux, le club propose des actions pour faire évoluer le projet afin de réduire son impact sur le milieu local, et si ce n’est pas possible, de mettre en place une compensation.
Concernant la biodiversité par exemple, l’Etat a demandé que des zones initialement aménagées soient laissées en l’état pour préserver certaines espèces identifiées. Le PSG va même racheter des terres afin de compenser la disparition de certaines friches. En tout, environ 24 hectares vont être compensés in situ (sur le site ou aux alentours immédiats) : 7 à 8 hectares de milieu herbacé et 14 hectares de vergers.
Les milieux humides font aussi l’objet d’une attention particulière. Alors que la législation impose une compensation à 150%, le Paris Saint-Germain a décidé d’aller au-delà et de compenser à 200% avec la création d’une zone humide de 4 500m2.
Enfin, l’activité agricole n’est pas oubliée avec des compensations collectives et individuelles pour les exploitants. Le club parisien a aussi rappelé sa volonté de travailler en circuit court avec les agriculteurs locaux.
Prochaine étape dans le calendrier du Campus Paris Saint-Germain, le dépôt du permis de construire le 18 janvier, avant le début du diagnostic d’archéologie préventive en février pour six mois et l’enquête publique en avril ou mai. « Nous espérons pouvoir démarrer le chantier à l’automne », a conclu Jamal Riffi. Pour une ouverture du Campus Paris-Saint-Germain envisagée en 2020.
Retrouvez l'intégralité de la présentation de la réunion d'Aigremont ici.
