Mardi 5 décembre, les associations patriotiques, élus et autorités étaient rassemblés autour la première adjointe, Sandrine Dos Santos et de la députée Florence Granjus au cimetière de la Tournelle pour la cérémonie d’hommage aux soldats Morts pour la France pendant les conflits en Afrique du Nord (AFN).
« A Poissy, nous n’oublions pas nos soldats tombés lors des conflits armés en Afrique du Nord, a déclaré Sandrine Dos Santos après le dépôt des gerbes au pied du monument aux Morts. C’est en hommage à leur mémoire que nous sommes réunis aujourd’hui. En hommage à leur engagement. Car nos compatriotes qui sont tombés quelque part en Afrique du Nord lors des conflits d’Algérie, du Maroc ou de Tunisie, sont morts pour la France, en accomplissant leur devoir de citoyen Français. Nous leur devons tout notre respect. »
L’élue a rappelé que « les combats d’Afrique du Nord ont été meurtriers et qu’ils ont été 28 500 à tomber lors de ces dix années terribles, soit près de 7 morts chaque jour. Pour ce qui est de la guerre d’Algérie, n’oublions jamais ceux, ils furent plus de 600, morts en opération au-delà du 19 Mars 1962, sans oublier les 65 000 blessés ainsi que ceux, prisonniers du FLN, à jamais disparus. Nous sommes ici aussi pour rappeler que tout soldat mort pour la France doit avoir droit au respect et à la reconnaissance de la Nation. »
La première adjointe a également tenu a saluer la mémoire des « victimes collatérales, “Pieds Noirs“ rapatriés d’Afrique du Nord, personnes disparues, en particulier les très nombreux harkis et supplétifs, et des populations civiles, victimes de massacres ou d’exactions, ainsi que les victimes civiles des combats en Tunisie et au Maroc. N’oublions pas ces hommes et ces femmes. Ils n’ont peut-être pas été blessés dans leur chair, mais ce sont des victimes. Des victimes du déracinement. Pour toutes ces familles, ce fut l’obligation de recommencer une nouvelle vie dans un pays qui ne les a pas toujours accueillis comme ses fils. »
Ainsi, 55 ans après la fin de ce conflit qui ne disait pas son nom, « nous n’oublions rien. Mais nous ne sommes pas réunis pour juger du bien-fondé de ces guerres et de leurs conséquences. Nous sommes ici pour rappeler que tout soldat mort pour la France doit avoir droit au respect et à la reconnaissance de la Nation. Quelles qu’aient pu être les controverses liées aux conflits auxquels ils ont participé. »
Pour l’élue, il faut aussi faire de ce devoir de mémoire « un moment de réflexion. Souvenons-nous et souhaitons à nos enfants de ne jamais connaître les affres de la guerre et laissons le dernier mot à l’écrivain Jean Rostand : « Qui ne s'élève contre toutes les guerres ne s'élèvera jamais contre aucune. »
La cérémonie s’est poursuivie par un moment de recueillement devant la stèle AFN du cimetière de la Tournelle, “à la mémoire des morts restés en Afrique du Nord”. Puis le cortège a rejoint la plaque de la rue à la Mémoire des victimes d’AFN ou Sandrine Dos Santos et Florence Granjus ont déposé une gerbe avant de se recueillir quelques instants.
Raymond Delion, président du comité d’entente des anciens combattants de Poissy a rappelé l’importance de cet hommage « afin que le voile de l’oubli ne recouvre jamais cette partie de l’histoire de France, et que l’on puisse construire un monde meilleur. »
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