Aujourd’hui, l’oubli est réparé. La plaque commémorative apposée à l’entrée de l’usine Floquet-Monopole en mémoire de cinq de ses salariés Morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale a été réinstallée place des Poètes, dans le quartier de Noailles, là où était implantée cette entreprise naguère spécialisée dans les pistons et les soupapes.
Samedi 25 novembre, lors d’une cérémonie emplie d’émotion, le maire Karl Olive et Gérard Dessena, président de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC), ont dévoilé cette plaque en présence de la sénatrice Marta de Cidrac, de la députée de la 7e circonscription Michèle de Vaucouleurs, du conseiller régional Eddie Aït, de la conseillère départementale Élodie Sornay, de Raymond Letellier, élu délégué aux anciens combattants, pompiers, police et commémorations, des représentants des associations patriotiques, des enfants du Conseil municipal junior et de nombreux Pisciacais.
Après le discours de Gérard Dessena, qui retraçait l’histoire de cette usine et lisait une lettre dede la nièce de Georges Constanti, Karl Olive s’adressait à l’assistance et plus particulièrement aux familles de ces Pisciacais morts pour la France. « Ces 5 hommes qui font partie de l’histoire de notre ville, de nos souvenirs et de notre fierté, ont au moins deux points communs. Ils ne sont pas agenouillés devant la barbarie ennemie et travaillaient dans la même entreprise : Floquet-Monopole », déclarait l’édile, dans son discours rappelant avec solennité le nom de chacun d’eux : « Pierre Lelong, tué par l’ennemi le 9 juin 1940, Georges Constanti et Jean-Claude Mary, fusillé le 21 août 1944 par l’ennemi les jours qui précédaient la libération de Poissy, Lucien Legendre, mort le 31 mars 1945, sous les bombardements alors qu’il était déporté et Jean Guérin, mort en service commandé le 31 juillet 1946 ».
Saluant l’action de ces cinq Pisciacais, Karl Olive citait Julien Benda : « La paix, si jamais elle existe dans le temps, ne reposera pas sur la crainte de la guerre mais sur l’amour de la paix ».
