Les 2 et 3 avril prochains, à Auxerre, le Pisciacais Nicolas Ramousse, bientôt 17 ans, en 2e année de CAP boucherie, sera l’un des deux représentants de l’Ile-de-France au concours national “Un des meilleurs apprentis de France”.
Né le 12 avril 2000, originaire du département de l’Orne en Normandie, le jeune homme a très tôt côtoyé les animaux de la ferme aux côtés de ses parents éleveurs, installés à Poissy depuis 2009 pour vendre leurs produits sur les marchés de la région parisienne. La vocation de Nicolas pour la boucherie apparaît très tôt. « Dès l’âge de 10 ans, je savais ce que je voulais faire », affirme le Pisciacais qui, après avoir terminé ses années de primaire à l’école La Bruyère et effectué tout son collège à Jean Jaurès, s’engage dans un CAP à l’école professionnelle de boucherie de Paris, dans le XIIe arrondissement. « Ce qui me plait dans la boucherie ? Je connaissais bien l’élevage et je voulais voir une autre facette. J’aime travailler le produit, mettre en avant tout les morceaux de l’animal, car ils sont tous bons : il suffit juste de savoir les mettre en valeur. Et puis en boutique, j’apprécie le contact avec les gens », poursuit le jeune homme.
Son apprentissage, il l’effectue à la boucherie Bourdin, dans le XVIIIe arrondissement. Un choix de sa part qui, tout comme celui de l’école, est loin d’être anodin. « C’est une boucherie qui a déjà eu un meilleur apprenti de France en 2014 », rappelle Nicolas Ramousse, bien décidé à ramener un deuxième titre à son patron d’apprentissage.
Après avoir remporté en binôme, en décembre 2016, le concours de vitrines de boucherie à Charolles en Saône-et-Loire, le Pisciacais s’est lancé dans le prestigieux concours “Un des meilleurs apprentis de France”. Présélectionné parmi 11 apprentis d’Île-de-France selon des critères de connaissance théorique, pratique et de comportement, Nicolas Ramouse passe les épreuves régionales le 20 février dernier. Quatre heure à désosser, enlever le gras, ficeler, travailler la viande et la préparer. « Le niveau était très élevé. A la fin de l’épreuve j’étais soulagé, puis heureux et fier d’être parmi les deux sélectionnés pour la finale nationale. Je suis l’un des plus jeunes : le deuxième qualifié a 21 ans ».
La finale nationale le verra affronter 25 autres prétendants au titre, les 2 et 3 avril. « Nous serons deux par région et seuls trois seront élus “Un des meilleurs apprentis de France”». Nicolas Ramousse ne pourrait rêver plus beau cadeau d’anniversaire à la veille de souffler ses 17 bougies. « J’avoue je suis un peu stressé. Mais mon objectif c’est de gagner », faire reconnaître son travail, son savoir-faire. Toujours aussi déterminé, le jeune homme se concentre sur son objectif et évite de trop se projeter. « Après le CAP, je ferai un brevet professionnel. Ensuite ? On verra ». Nicolas Ramousse le sait bien : la charrue ne se met pas avant les bœufs.