Dans le cadre des habituelles réunions de quartier, le maire Karl Olive, les élus et les chefs de service, sont allés à la rencontre des habitants du quartier Corneille, lundi 30 janvier. L’occasion de répondre à leurs interrogations et de présenter les projets à venir.

 

L’édile a débuté la séance en rappelant l’arrivée prochaine du centre d’entraînement du PSG sur les terres de Poncy, à l’horizon 2019. Une installation qui se fera en lien avec le territoire : « Nous avons demandé au PSG de travailler en circuit court, d’abord en faisant travailler les forces vives locales mais aussi en faisant appel à nos agriculteurs et nos producteurs pour tout ce qui est restauration. »

Karl Olive a aussi présenté certains dossiers en cours concernant le quartier Beauregard dans son ensemble : le street workout qui devrait voir le jour au sein du complexe sportif Marcel-Cerdan ; les réhabilitations menées par les différents bailleurs (Valream sur la place Racine, Vilogia avec l’installation de maisons sur les toits ou la construction d’un bâtiment passif d’une dizaine de logements) ; le déploiement de la vidéprotection avec sept caméras déjà en place à Beauregard et neuf à venir en 2017 ; le lancement des travaux, en fin d’année, du nouveau bâtiment des urgences du Centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye ; la cession par PSA du centre Maurice-Clerc pour y construire des logements (dont des pavillons et des offres spéciales pour les primo-accédants), une résidence pour seniors, des bureaux médicaux.

Puis le maire a recentré le débat sur la place Corneille : « Il y a toujours eu le sentiment que cette place était le parent pauvre du quartier, a noté l’élu. Nous voulons changer les choses, en proposant des projets, toujours en lien avec les habitants. »

Première problématique abordée, celle du commerce. Sandrine Dos Santos, première adjointe en charge de l’urbanisme a rappelé que la ville avait racheté, pour un euro symbolique, la place Corneille aux bailleurs Toit et Joie et Foncière Initial, lors du conseil municipal de janvier. « Aujourd’hui, toutes les cellules commerciales sont occupées, qui plus est avec des enseignes de qualité, a indiqué le maire. Mais il existe encore deux espaces qu’on peut mieux utiliser, celui de l’ancienne Mission locale et celui du service de la vie des quartiers. Nous souhaitons leur donner un nouvel usage, y créer notamment un espace intergénérationnel. C’est pourquoi nous travaillons avec l’association “Donnez nous des ailes“ à l’élaboration d’un cahier des charges afin de proposer des services aux Pisciacais, jeunes et moins jeunes. » « Nous sommes partis sur la création d’un espace d’échanges et de rencontres autour du développement durable et du commerce équitable, a complété Kamel Ouar, de l’association “Donnez nous des ailes“. Les choses avancent, nous sommes contents. Nous voulons apporter une offre complémentaire à ce qui existe au centre social André-Malraux, afin de ne pas se marcher les uns sur les autres. »

 

Autre projet novateur pour la place Corneille, l’implantation d’une école du web. « Nous avons remporté un appel à projets mené par PoleS qui développe des projets numériques dans les quartiers, a explicité Patrick Meunier, adjoint au développement économique, aux transports et aux grands projets. Elle forme des demandeurs d’emploi à la programmation et aide les jeunes à maîtriser l’outil informatique. Nous sommes en voie de réflexion pour leur attribuer un local d’une centaine de mètres carrés place Corneille. »

Plus globalement, le maire a indiqué que la Ville travaillait sur un appel à projets pour une réhabilitation en profondeur du quartier. « Nous agirons en concertation avec les habitants, le conseil citoyen, le conseil des sages ainsi que les bailleurs, sous la houlette de Michèle de Vaucouleurs, adjointe à la vie des quartiers, a précisé l’édile. A moyen terme, nous voulons donner un nouveau visage au quartier. » Certains bailleurs œuvrent déjà en ce sens, comme l’a expliqué Eric Boulant du bailleur Domnis. « Nous avons déjà attaqué les réhabilitations dans nos 630 logements, au niveau du réseau électrique, du contrôle d’accès, des VMC, de l’étanchéité, de la plomberie. Prochainement, nous allons réhabiliter la tour se situant derrière le centre de la petite petite enfance. »

Mathieu Dufour, de Valream (bailleur commercial) s’est lui satisfait des nouvelles installations place Corneille et se dit ouvert à « travailler sur le foncier. On peut envisager d’ouvrir la place sur l’avenue. » 

Après ce tour d’horizon, les habitants ont pu interroger les élus.

Une riveraine de la rue de Beauregard a notamment remercié la Ville pour avoir passé cette artère à 40km/h. « Mais pourrait-on remettre le radar pédagogique ? Les voitures passent encore trop vite ! » « Je vous rejoins sur le constat de la vitesse, a répondu Karl Olive. Nous allons nous déplacer et voir si l’on peut réinstaller ce radar. Nous continuons notre lutte contre les incivilités, notamment routière, qu’il s’agisse des excès de vitesse ou du passage de poids lourds qui n’ont pas à passer par certains axes de Poissy. »

 

Aït Larbi, de la boucherie Label Viandes, a lui aussi salué l’action de la mairie pour avoir facilité son installation, avant d’interroger le maire sur l’avenir de la place : « Comment faire pour booster la fréquentation des commerces ? Est-ce qu’une école du numérique est la meilleure option dans cette optique ? »

« Ce n’est pas incompatible, pense Karl Olive. Nous sommes tout à fait conscients qu’avant de projeter la place dans le 21e siècle, il faut la sortir du 19e, en mettant en place des services à la population. Nous nous y attelons, notamment avec l’association “Donnez nous des ailes“. Mais cette école du numérique est une opportunité unique qui bénéficiera aux jeunes du quartier. En parallèle, à nous de créer les conditions qui permettront de susciter la demande et ainsi d’attirer l’offre. Sur Corneille, nous allons mettre en place des services délocalisés de la mairie et la Mission locale tient une permanence. En ayant acquis la place, nous allons aussi pouvoir y organiser des manifestations afin de redonner vie au quartier : fête de quartier, brocante (le 23 septembre) et pourquoi pas un marché, c’est à l’étude. Nous devons nous réapproprier la place, tous ensemble. »

 

Une autre habitante s’est-elle interrogée sur la complémentarité entre ce qui est proposé sur la place Racine et ce qui devrait voir le jour à Corneille : « Il faut éviter les doublons, résume-t-elle, afin de ne pas susciter de nouveau une rivalité entre les deux places. »

« C’est bien notre idée, avance le maire, définir une offre complémentaire pour attirer les gens. C’est pourquoi nous sommes allés prendre la température sur le terrain, avec les habitants. L’idée d’un marché vient de là. Mais ensuite, il faudra que les gens se saisissent de cette offre, ce sera à eux de la faire vivre. » Michèle de Vaucouleurs a complété les propos du maire en rappelant « l’enjeu urbanistique autour de la place Corneille. Elle est enclavée, ce qui nuit à son développement. C’est pourquoi nous travaillons à son ouverture et à la création de locaux, où les habitants pourront se retrouver. »

Une dernière question a porté sur les rodéos à moto qui perturbent la sécurité et la tranquillité du quartier. « Aujourd’hui, nos solutions sont limitées, a reconnu le maire Karl Olive. La vidéoprotection apparaît comme une des réponses possibles en permettant l’identification des personnes en cause. Mais il y aussi une question de responsabilisation : je fais appel à la vigilance des voisins, des locataires et des bailleurs sur ce sujet. Il faut se montrer ferme. »    

 

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