Née à Poissy en 1932, Yolande Lancieaux n’a jamais quitté la cité saint Louis où elle a joué de nombreux rôles. Sur scène mais pas seulement. Au point d’en devenir une figure incontournable.

Barbara, Jean-Jacques Goldman, Thomas Dutronc, Eddy Mitchell, Julien Clerc… Sous forme de CD ou de livres, la chanson française est à l’honneur dans un coin de l’appartement de Yolande Lancieaux, non loin de l’Octroi. Mais ce n’est rien au regard de la place qu’occupe la musique dans sa vie. Car de sa plus tendre enfance à aujourd’hui, Yolande, qui soufflera ses 91 bougies le 1er mai prochain, n’a eu de cesse de saisir les nombreux micros qui lui ont été tendus. Et ce malgré un obstacle de taille.

« J’ai toujours voulu chanter mais mes parents n’étaient pas d’accord », confie Yolande qui va dès ses 14 ans embrasser le métier de typographe, avant de devenir successivement correctrice d’imprimerie, secrétaire de la ferronnerie pisciacaise de son mari et enfin gérante avec ce dernier d’un magasin de décoration rue du Général-de-Gaulle.

Pour assouvir sa passion, dès 16 ans elle chante le week-end avec l’orchestre du bal de Carrières-sous-Poissy puis fonde le groupe de musique de l’imprimerie avec qui elle participe à de nombreux galas de bienfaisance. Mais c’est une fois à la retraite que Yolande « réalise ce qu’elle a voulu faire toute sa vie ». « J’ai pris des cours de chant pour mieux gérer mon souffle et placer ma voix puis créé le groupe "Chantons ensemble" composé de Pisciacais », se souvient-elle.

« Chanter pour rester jeune »

Toujours programmé une fois par mois à la RPA (résidence autonomie) Les Ursulines, le groupe a fait vibrer « toutes les maisons de retraite de la région » et donne depuis 1999 un gala par an au Centre de Diffusion Artistique (CDA). Et les enfants du club Saint-Exupéry l’accompagnent en dansant au CDA et lors de la fête de quartier depuis l’an 2000. « Je pense que c’est le fait de chanter qui me permet de rester jeune. Sur scène, les douleurs s’évanouissent. Et travailler avec les enfants, est vraiment rafraîchissant », savoure Yolande qui endosse également le costume de coach des élus pour leurs prestations lors du traditionnel banquet des aînés. Des élus qui « se débrouillent bien », salue-t-elle.


Et si elle est une icône dans la cité saint Louis, ce n’est pas seulement grâce à ses prestations sur les scènes de la ville. Née en 1932 Cours du 14 juillet (boulevard de la Seine à l’époque), Yolande a vécu toute sa vie à Poissy, comme son mari Maurice, centenaire en octobre 2022, avec qui elle a eu deux enfants, qui lui ont offert cinq petits-enfants et un arrière-petit-fils. 91 années pisciacaises qui lui ont donné l’occasion de se coiffer de nombreuses autres casquettes : « J’ai beaucoup œuvré au Club Péguy, notamment au sein de l’association AVF (accueil des villes françaises), qui s’activait pour les nouveaux arrivants. J’en ai été présidente durant huit années au cours desquelles le nombre d’adhérents est passé de 150 à 300. J’ai également été secrétaire de l’association Poissy Jeunesse. Dans le cadre du jumelage, j’ai été à Pirmasens et j’ai accueilli des visiteurs allemands. M’investir pour cette ville et les Pisciacais que j’aime tant est très important pour moi. » Et c’est réciproque. 

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