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Poissy est une terre de champion, on le sait, avec des jeunes prometteurs comme en témoigne le dispositif mis en place en vue de Paris 2024 qui réunit des triathlètes, des tireurs, des nageurs, des judokas ou encore des boxeurs. A cette liste initiale, il va sans doute bientôt falloir ajouter un nom. Celui de Melvyn Ebonkoli. Le jeune ailier fort de 16 ans, qui a passé deux ans au sein du Poissy basket, vient d’être sacré champion d’Europe des U16 le 19 août au Monténégro !

« C’était une aventure inoubliable à vivre et à partager, assure avec un grand sourire le joueur de près de deux mètres, venu partager sa médaille avec les Pisciacais mardi 22 août, lors du match amical de préparation contre Vanves. Ce sont des souvenirs qu’on ne pourra jamais m’enlever ! »

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Surtout que le scénario de l’épreuve a de quoi marquer ses acteurs. Invaincus en poule (victoires contre l’Italie, la Russie et l’Estonie), les Bleuets ont ensuite écarté la Suède, la Turquie et la Croatie pour affronter en finale… le Monténégro, le pays hôte ! « Il y avait une ambiance de folie, souffle Melvyn. Une salle de 4 000 personnes, bondée, avec des supporters torse nu, qui chantaient, criaient, craquaient des fumigènes… C’était énorme, je n’avais jamais vécu ça. » Malgré cet environnement bouillant, sur le terrain, les Français ont maîtrisé leur sujet : « On avait décidé de prendre le match à notre compte dès le début, pour qu’ils ne prennent pas confiance. Le plan a parfaitement fonctionné même si on s’est fait un peu peur en début de seconde période. » Au final, une victoire 75-68, qui restera gravée dans la mémoire de Melvyn « même si je ne réalise pas encore tout à fait. J’éprouve une grande fierté, surtout que j’ai dû faire des sacrifices pour y arriver. »

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Car le parcours du néo bleu ne s’est pas fait sans embûches. Le basket, il y est venu tardivement, presque par hasard. « A onze ans, nous sommes allés avec ma mère inscrire mon petit frère à un club de basket lors d’un forum des associations. Mais quand le coach m’a vu, il m’a demandé si je ne voulais pas jouer. » Le garçon se laisse convaincre même s’il est alors plus intéressé par le football (« c’est le sport de mon père ») et l’athlétisme (« je suis un fan de Bolt »). La première saison est pourtant blanche, Melvyn souffrant de la maladie d'Osgood-Schlatter, une pathologie affectant les genoux des jeunes en pleine croissance. Puis il est repéré par Poissy lors d’une sélection départementale et rejoint l’Elan basket (fusion entre Poissy et Le Chesnay chez les jeunes) en 2014. Il va y rester deux ans. « Mes plus belles saisons, assure-t-il encore aujourd’hui. C’est ici que j’ai compris le basket autrement, notamment grâce au coach, Benoît Minutoli. »

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Un entraîneur qui officie aujourd’hui… sur le banc de l’équipe première de Poissy et qui s’apprête à disputer sa première saison en N2. « Il cherchait avant tout à ce qu’on progresse tous, tant individuellement que collectivement. Il était toujours à l’écoute. J’ai d’ailleurs gardé contact avec lui et je l’appelle encore quand je me pose des questions. » A Poissy, Melvyn subit encore une blessure sérieuse mais est surtout vice-champion de France du groupe B en mai 2016 lors de sa deuxième saison. « Ça aussi c’est un super souvenir, glisse-t-il. Le groupe était génial, on prenait du plaisir à jouer ensemble. J’ai beaucoup progressé à Poissy, en passant du niveau départemental aux minimes France. »

A la rentrée dernière, l’adolescent s’en va au centre de formation du Mans, un vrai challenge pour lui. Du point de vue sportif (« Cadets France, c’est encore un niveau au-dessus ») mais aussi personnel : « Je suis quelqu’un de très famille. M’éloigner a été difficile au début mais maintenant j’ai trouvé un équilibre. » Sa saison est positive, avec une troisième place en poule haute derrière Cholet et Limoges… et surtout ses premières sélections en équipe de France. « Je n’y ai jamais vraiment pensé, assure Melvyn. J’ai travaillé, joué mon basket sans me mettre de pression et les sélectionneurs m’ont choisi. »

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La saison prochaine, il sera encore au Mans et espère disputer quelques matches en espoir. Avec en ligne de mire un objectif : « passer pro ».

Il est sur le bon chemin.

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