Anthony Salamone, un employé municipal du service logistique et événementiel passionné de fitness, est devenu vice-champion de France dans la catégorie "Men’s Physique -1,78m", le samedi 14 avril. Ce soir-là, sur la scène de la salle Léo-Ferré de Monaco, il a défilé sous le regard des membres du jury de la Monaco Prestige Cup IFBB (fédération internationale de Body-Building et fitness).
Pour sa première compétition, ce garçon au look de mannequin, d’1,75 mètre pour 80 kg de muscle, a décroché la seconde place et fait honneur à Ryan Terry, son idole. « J’ai été jugé sur mes poses, ma présentation, ma morphologie. Je suis heureux de cette place. Le vainqueur participait pour la cinquième fois », précise Anthony, lequel prépare déjà l‘Arnold Classic début septembre, une épreuve qualificative pour la Classic Europe organisée fin septembre à Barcelone.
Cette place sur le podium demeure l’aboutissement d’un difficile entraînement et d’une hygiène alimentaire drastique. « Mon corps ne possédait plus un gramme d’eau. Il était sec », raconte cet athlète, lequel a compensé dès la compétition achevée, « d’un seul coup, il n’y avait plus de régime. J’ai mangé avec frénésie : hamburgers, gâteaux, chocolat… De la boulimie ».
Cet écart accepté, Anthony prépare déjà la compétition de septembre et sait pour cela pouvoir compter sur son entourage et le soutien d’Inter Poissy Sports (IPS), une association présidée par Joël Moussu.
Exercice physique et hygiène alimentaire
Voilà maintenant 4 ans qu’Anthony s’adonne à la culture du corps, une passion qui est devenue une addiction pour ce jeune homme de 26 ans. « C’est une drogue et un mode de vie. Une certaine idée de l’esthétisme d’un corps », confie celui qui se rend cinq soirs par semaine au club Fitness Park de Chambourcy. « Je travaille un à deux muscles par séance d’une durée de 2 heures chacune. Depuis une machine ou en soulevant des altères, j’ai le choix. Le men’s physique cherche à développer la masse musculaire sans l’hypertrophier. Rien à voir avec le bodybuilding où l’on ingurgite des hormones pour faire gonfler les muscles ».
Outre les exercices physiques qu’il enchaîne, Anthony doit respecter et suivre son alimentation au gramme et à la calorie près. C’est à ce prix qu’il a vu son corps se sculpter, gagner en muscle et perdre en graisse. Le succès pour 60 à 70% tient, en effet, à la nourriture qu’absorbe l’athlète. « Un écart nutritionnel et tout peut être remis en question. De suite, on constate que son corps a changé », précise-t-il. Ce régime, clé de cette harmonie musculaire, demande énormément de volonté et devient quasi ascétique à l’approche des épreuves.
Pour le suivi de sa préparation physique et de son alimentation, Anthony a fait appel à un coach. « Avec lui, nous établissons un programme sur deux mois. Chaque séance, je dois améliorer les résultats de la précédente. C’est indispensable pour le moral. J’adore me surpasser. Constamment, je dois m’alimenter propre, peser ma nourriture, éviter les féculents et manger le plus possible de légumes ».