La pose de la première pierre d’une construction de 65 logements est toujours un moment important dans la vie d’un quartier et d’une commune. Celle des deux immeubles 3F avenue Fernand-Lefebvre, intervenue mardi 20 juin 2017, l’est un peu plus. «Imposer, sans proposer une concertation, cela est voué à l’échec». C’est par ces mots que le maire de Poissy, Karl Olive, a débuté sa prise de parole devant la nouvelle députée de la 7e circonscription Michèle de Vaucouleurs, Sandrine dos Santos, adjointe à l’urbanisme, Philippe Le Gac, directeur des constructions 3F en Ile-de-France et Muriel Germak, l’architecte. Car ce projet 3F est l’un des premiers dossiers sensibles que la nouvelle équipe municipale a eu à traiter à son arrivée en mars 2014. L’ancienne municipalité dirigée par Frédérik Bernard avait en effet accordé un permis de construire à 3F pour la construction de trois immeubles de six étages sans en informer les riverains. Qui plus est sur un site où se trouvaient d’anciennes carrières ! Courroux général !
Face à cette situation, Karl Olive et son équipe avaient réunis les habitants et 3F lors d’une réunion publique le 3 juillet 2014 pour dire combien ils étaient opposés à ce projet. Un nouveau projet avait été demandé par l’édile au bailleur qui gère par ailleurs 1 500 logements dans la cité saint Louis. C’est ainsi qu’un nouveau programme est né, présenté en réunion publique le 29 juin 2015. «Un immeuble éloigné des constructions existantes, sur une surface moins grande, et un passage de trois à deux immeubles en R+2 et R+5, soit 3 mètres de moins sur le point culminant», se félicite le maire.
Ainsi sur sur ce site, 65 logements vont voir le jour : 19 en accession à la propriété (Le programme Les Terrasses de la Forêt réparti entre 15 appartements et 4 maisons sur le toit), et 46 locatifs sociaux. 16 des 19 logements privés sont déjà vendus. Il faut dire qu’ils sont commercialisés entre 10 et 15% moins chers que le prix de marché et qu’ils se situent à quelques mètres du passage du futur tramway pisciacais et des commerces du centre-ville. Un emplacement idéal. «Ces logements seront aussi économes en énergie puisque 30% de la production d’eau chaude se fera grâce à des panneaux solaires installés sur les toits des immeubles. Ce qui réduira d’autant les charges de copropriété, poursuit le directeur. Pour le locatif, cela reste aussi très abordable puisque le loyer d’un T3 variera de 380 à 424 euros mensuels.»
Cette opération se chiffre à 6,9 millions pour Immobilière 3F qui bénéfice de nombreuses subventions et de prêts pour ce projet notamment : 536 000 euros de l’Etat, 326 000 euros de la Région Ile-de-France, 90 000 euros de subvention de la part du Comité Interprofessionnels du Logement, 4 millions de prêt de la Caisse des dépôts et 600 000 euros d’autres prêts.
